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contexte du projet

Description du contexte politique, économique et social de la Guinée

Depuis le 5/09/2021, la Guinée est en période de transition à la suite d’un coup d’état militaire soutenu par la majorité du peuple de Guinée. Malgré la période d’exception dans laquelle se trouve le pays en attendant le retour à l’ordre constitutionnel, tous les engagements sur des projets, pris par le gouvernement guinéen, sont respectés à la lettre. Selon le site du ministère des affaires étrangères belges[1], « le calme règne en Guinée et les risques liés à la situation politique semblent limités ». Ce qui indique clairement que le coup d’état a été entériné et que la transition en cours ne perturbe pas le fonctionnement quotidien du pays.

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Comme évoqué précédemment, les réformes politiques, économiques et sociales entreprises par le Gouvernement guinéen en 1984 consacrèrent la décentralisation comme moyen choisi pour faire participer les populations à la gestion des affaires du pays. L'Etat, par cette politique, reconnaissait aux populations la possibilité de gérer leurs propres affaires. Les collectivités décentralisées issues de ce processus auront les moyens pour conduire elles-mêmes les opérations de développement. En réalité, ces collectivités ne parviennent pas à se faire financer par l’Etat central qui manque clairement de moyens pour alimenter les différentes entités décentralisées. Les zones rurales sont particulièrement affectée par ce manque de moyens, d’où la pertinence d’initier ce projet dans cette zone.

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La gestion de l’hydraulique villageoise, dans les zones rurales, est assurée par le Service National des Points d’Eau (SNAPE) et il y a trois (3) types de points d’eau dont les forages, les puits modernes et les sources aménagées. Le forage constitue la première source d’approvisionnement d’eau dans les zones rurales, et c’est la solution technique qui garantit le mieux la qualité et la potabilité de l’eau.

L’approvisionnement en eau potable dans les zones rurales où le réseau électrique est quasi absent, le pompage à l’énergie solaire est bien souvent la solution la plus évidente. L’évolution progressive depuis vingt ans, des matériels et des performances (les capacités de pompage en profondeur et en volume sont de plus en plus importantes) permet aujourd’hui de considérer le pompage solaire comme une technologie mature qui permet d’avoir d’adduction d’eau potable de façon durable dans les zones rurales.

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Le projet a donc opté pour la réalisation de forages avec des systèmes de pompage solaire, afin de privilégier les solutions techniques les plus adaptées et offrant les meilleures garanties pour la qualité de l’eau. L'Etat Guinéen, par sa politique de décentralisation, reconnait aux populations et aux services décentralisés, la possibilité de gérer certaines matières, notamment relatives à l’accès à l’eau. Ce qui permet au District de Satina de piloter en autonomie ce projet “Adduction d’Eau Potable “.

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Ce projet est en parfait accord avec les politiques nationales en matière d’eau potable et d’assainissement. La raison d’être du projet est la nécessité d’alimenter le chef-lieu du district de satina avec un débit au moins de 20 litres d’eau potable par jour et par habitant[2]. À l’horizon 2040, la population devrait être de l’ordre de 5.549 habitants, soit un besoin de 111 à 138 m3 par jour.

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La corvée d’eau en Guinée repose principalement sur les femmes et l’accès très difficile à l’eau potable les oblige à parcourir de longues distances pour s’approvisionner en eau, ce qui entraine une charge supplémentaire de travail des femmes et cela les empêche d’entreprendre des activités génératrices de revenus. Dans certains villages comme celui de falo-fello, il fallait partir jusqu’à 2km pour puiser de l’eau et aujourd’hui avec ce projet, l’eau est disponible à moins de 200 mètres. La corvée d’eau sur longue distance est de plus un facteur qui augmente la vulnérabilité des femmes, car cela les oblige bien souvent à marcher seules à certains moment dans l’obscurité. L’accès à l’eau potable, proche de la maison, permet donc de créer un effet de levier sur la qualité de vie des femmes : gain de temps, d’énergie et augmentation de la sécurité.

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La résolution des problématiques d’accès à l’eau potable et la sensibilisation sur le genre peuvent aider les femmes à entreprendre d’autres activités (notamment génératrices des revenus) pour subvenir aux besoins de leurs familles. Ces revenus qui sont mieux valorisés socialement contribuent à améliorer l’égalité homme-femme et l’influence des femmes sur les prises de décision.

Afin d’aller plus loin, ce projet, via son volet sensibilisation, tentera de travailler sur le changement des mentalités pour décharger les femmes d’une répartition inégale des fardeaux domestiques.

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Le taux de croissance annuel de la population guinéenne est de 2.9%[3]. La population est essentiellement jeune, la moyenne d’âge est de 19 ans[4]. Pour plus d’informations, veuillez référer à l’étude démographique reprise dans le rapport technique de la première phase.

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La participation et la responsabilisation prônées par le gouvernement font l'objet de beaucoup d'espoir et la décentralisation administrative a impacté énormément le développement endogène des collectivités locales, et entrainé une liberté de s'unir entre habitants des villages voisins sur le plan des intérêts économiques et socioculturel. C'est pourquoi, la décentralisation est en train de devenir un moyen efficace de développement car génératrice des formes associatives traditionnelles au service du développement local.

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C’est à la faveur de cette politique menée par l’Etat guinéen qu’un diagnostic participatif effectué par l’Association des Ressortissants et Amis de Satina Guinée (ARAS-GUI) a permis d‘identifier les problèmes de la population du district de Satina. C’est en 2019, lors d’une réunion des ressortissants dans une salle au collège de satina que le recensement des besoins a été effectué et la priorité de ces besoin a été adopté.  Ces besoins sont :

  • L’absence d’adduction d’eau potable

  • L’état précaire de l’école élémentaire. Les problèmes liés à cette école sont les suivants :

    • Le délabrement et le nombre insuffisant de salles de classes

    • L’absence de direction

    • L’absence de bibliothèque

    • L’absence d’un terrain de sport

    • L’absence de latrines pour maîtres et élèves (filles et garçons)

  • L’état précaire du poste de santé

 

Malgré le nombre élevé des problèmes identifiés, dans ce projet, nous nous focalisons sur un besoin vital cité en premier, l’accès à l’eau.

 

[1] https://diplomatie.belgium.be/fr/Services/voyager_a_letranger/conseils_par_destination/guinee

[2] Supérieur donc au seuil minimal de 15 litre/jour/personne - Standard 2.1 – Edition 2018 – The Sphere Handbook

[3] https://données.banquemondiale.org

[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_de_la_Guin%C3%A9e

 

+32489372297

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©2020 par aepsatina. Créé par Cellou satina Diallo

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